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Une vaste enquête auprès des directions révèle un constat alarmant et des solutions à portée de main

Des compressions qui font mal

Pour la première fois au Québec, une importante enquête a été réalisée auprès de l’ensemble des directions d’école afin de mieux comprendre l’impact des compressions sur la réussite des élèves, mais également pour mettre de l’avant des solutions concrètes qui amélioreront le réseau de l’éducation. « Ce n’est plus le temps de se questionner, c’est le temps d’agir. Faute d’être en mesure d’offrir des services adéquats aux élèves, près des trois quarts des directions s’inquiètent de voir diminuer le taux de diplomation, une première en 10 ans. Il est urgent que les ressources se rendent là où nous en avons besoin : auprès des élèves» affirme Danielle Boucher, présidente de l’AQPDE.

 L’inquiétude exprimée par les directions d’établissement s’explique notamment par le manque criant de ressources sur le terrain. Selon l’étude réalisée, les directions ne sont pas en mesure d’offrir un milieu éducatif optimal. Elles déplorent qu’un élève sur cinq ne reçoive pas les services dont il a besoin. La situation est d’autant plus alarmante en milieu défavorisé avec une proportion d’un élève sur quatre. « Comment pouvons-nous assurer la réussite des nos élèves si les ressources ne sont pas là ? On demande aux écoles de former la relève avec un coffre à outils vide. Quand le coffre n’est pas vide, il est à moitié plein et nous devons choisir quel élève nous priverons de services! C’est insensé, on doit s’assurer que chaque jeune, chaque élève puisse bénéficier de services adéquats » ajoute Lorraine Normand-Charbonneau, présidente de la FQDE.

Donner des moyens aux établissements

Le sondage a permis de dégager que les directions doivent consacrer environ le tiers de leur temps à remplir des formulaires et des rapports statistiques, un temps considérable en regard des autres tâches directement liées au projet pédagogique. Pas étonnant que les trois quarts d’entre elles considèrent manquer de latitude pour faire correctement leur travail. «  Avec 24 % des directions qui considèrent que leur commission scolaire est correctement décentralisée, il y a urgence à augmenter la flexibilité dans la prise de décision des établissements scolaires. Plus de 82 % des répondants sont d’ailleurs en faveur  d’une enveloppe budgétaire globale par établissement pour laisser les directions, entourées de l’équipe-école et des parents, décider des services et de leur déploiement » a indiqué Hélène Bourdages, présidente de l’AMDES.

Les directions et leur équipe-école doivent pouvoir choisir le type de professionnels qui peut répondre adéquatement aux besoins, le temps de présence requis, etc.

Les trois présidentes considèrent que les résultats de l’enquête sur l’impact des compressions, l’ampleur du manque des ressources depuis de nombreuses années ainsi que le manque de marge de manœuvre dont disposent les directions sont très parlant. Ceux-ci devraient d’ailleurs interpeler le ministre et l’inciter à mettre en place des mesures correctrices dans le projet de loi qu’il entend déposer plus tard cet automne.

 

Pièce jointe: Communique_devoilement_leger.pdf

Pièce jointe: Rapport_AMDES_FQDE_AQPDE_CP.pptx.pdf