Cette grève en éducation fut une révélation

La grève illimitée des enseignants est maintenant terminée, mais elle laissera sans doute des séquelles chez plusieurs personnes [...].

Des gestes d’éclat, comme bloquer temporairement les ports de Montréal et de Québec, en plus de ses marches et des autres manifestations somme toute inoffensives ont du être réalisés pour illustrer à quel point ce gouvernement était peu désireux de s’attaquer aux racines des difficultés d’apprentissage des élèves, tout comme aux conditions de travail de son personnel [...].

Ce bras de fer historique de cinq semaines entre David et Goliath [...] aura permis de mettre en lumière toute la détresse qui existe dans plusieurs écoles des grands centres urbains du Québec et à quel point les retards d’apprentissage des élèves en difficulté sont devenus une fatalité sans que le ministère s’y attarde avec sérieux. Plusieurs personnes influentes, du défunt Jacques Parizeau à Égide Royer, ont écrit des lettres publiques pour s’élever contre l’inacceptabilité sociale de production d’analphabètes fonctionnels. Au bout du compte, aucun décideur n’a agi pour corriger le tir. 

Voilà l’essentiel du miracle de cette grève : tout le Québec est maintenant conscientisé à l’urgence d’agir en ce qui a trait à la composition de la classe, aux retards scolaires et à la lourdeur de la tâche enseignante.

Lisez le texte complet dans Le Devoir de Martin Lacasse, ex-conseiller pédagogique, enseignant au primaire, idéateur du projet des aides pédagogiques à la classe (mémoire de 2021) et coauteur de mémoires (mars et juillet 2023) remis au ministre de l’Éducation.